3 raisons pour… ressentir la douce profondeur de Vincent Tavernier à La Piscine de Roubaix

LES ARTISTES

« Je ne trace pas, je détoure ». Ce verbatim m’a littéralement interpellée sur le panneau descriptif de l’exposition qui lui est consacrée. Ces mots sont signés Vincent Tavernier, un artiste touchant à la production onirique que j’ai découvert à La Piscine de Roubaix, dont les gravures sont exposées jusqu’au 21 mai. Dépêchez-vous, allez vite découvrir son travail de linogravure, ce procédé d’impression qui consiste à retirer la matière du bloc à graver pour laisser le motif à encrer. En résumé, une vision à l’opposé du réel. Mais qui le dévoile avec pertinence, légèreté et profondeur.

RAISON 1 : pour ses monochromes éclatants

Rouges, bleus et noirs. Couleurs pures et tranchées. Éclatantes, fortes, indéniablement puissantes. Sur le fond comme sur la forme, le travail de Vincent Tavernier n’est pas sans rappeler Pierre Alechinsky, voire même Karel Appel. J’y ai reconnu les influences du mouvement Cobra, de l’art brut et de l’artisanat. De la noblesse, de l’engagement, de la radicalité. Une simplicité qui en dit bien plus que son apparente légèreté.

RAISON 2 : pour son univers à la douceur contagieuse

La radicalité de ses œuvres n’est paradoxalement pas incompatible avec un univers doux qui apparait dans des scènes parfois imaginaires ou dans un quotidien (extra)ordinaire. Dans tous les cas, une simplicité assumée qui touche en plein coeur. Créatures des bois féériques, animaux fantastiques, circassiens en apesanteur… le monde de Vincent Tavernier fait assurément rêver.

RAISON 3 : au plus près de son travail de gravure

Dans les vitrines installées face au bassin, nous avons la chance de découvrir les tracés des gouges, ses instruments de travail. À mi-chemin entre artisanat et art, les gestes se dessinent, se devinent. Les gravures, tailles, pressions, intentions, creux et pleins se révèlent. Ces moments de création sont rarement présentés et nous laissent imaginer le processus de conception de ces estampes. C’est un vrai bonheur pour la curieuse que je suis.

Merci à La Piscine et à Constance de l’Office de tourisme de Roubaix pour cette belle échappée. Cet article est le premier d’une série dédiée à Roubaix, puisque viendront très vite ma découverte de l’harmonie de Maillol, les dessous des ateliers Jouret et une balade inédite et interactive à travers le passé industriel de cette ville culturelle et vibrante !

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