De Maillol, je connaissais surtout Dina Vierny, sa muse, grande collectionneuse d’art et ingénieuse créatrice d’une fondation éponyme. Inspirante, visionnaire, passionnée et résistante, c’est elle qui a concouru à sauvegarder l’œuvre du sculpteur qui aurait pu tomber dans l’oubli. Son esprit règne partout dans « Aristide Maillol (1861-1944) : La Quête de l’harmonie » l’exposition présentée actuellement à La Piscine de Roubaix (jusqu’au 28 mai). J’annonce immédiatement le bon plan : le musée tout entier est accessible gratuitement chaque vendredi de 18h à 20h ! L’occasion de plonger parmi les collections permanentes et de faire le plein de courbes et de forces face aux œuvres de Maillol.
RAISON 1 : car Maillol n’est pas que sculpteur
La grande surprise de l’exposition nous saisit dès l’entrée, puisque tout débute avec les peintures d’Aristide Maillol. Eh non, il n’était pas seulement sculpteur ! Ses nombreux carnets de croquis exposés laissent d’ailleurs entrevoir son trait, délicat et puissant. J’ai été particulièrement sensible à la lumière émanant de ses toiles, à la subtilité de ses motifs, à la douceur des paysages et surtout à ces femmes magnifiées. Toutes de profil. Il s’illustrera ensuite dans la tapisserie et la céramique, avant de trouver sa vocation dans la statuaire.






RAISON 2 : pour « la » femme Maillol
Charnue, large, puissante et solidement ancrée au sol, telle est la femme Maillol. Au fil des années, l’artiste offrira en effet une vision différente de la femme que celle de Rodin – et son expressionnisme – qui était alors la figure de référence. Maillol travaillait la forme (les formes) et l’équilibre. L’esprit de Dina Vierny est évidemment omniprésent, elle peuple littéralement son univers avec sa beauté singulière. Elle posa pour lui de 1934 à 1944, et a profondément marqué l’artiste. Il sera son Pygmalion, elle sera son inspiration.





RAISON 3 : pour ses grands formats harmonieux
L’exposition se conclue avec les grands formats de Maillol qui sont célébrés par une habile scénographie. Les corps, pour la plupart féminins, laissent entrevoir des formes géométriques. Les sculptures monumentales s’opposent aux croquis et aux miniatures, qui les rendent encore plus impressionnantes. Calme et apaisé, l’univers de Maillol transmet une forme d’harmonie communicative. « Je veux représenter le calme, l’isolement, le dédain du banal. » Cette citation conclue une visite où le banal est inexistant et la plénitude continuelle.






Pour préparer votre visite, dirigez-vous sur le site du musée ! Le périple roubaisien est loin d’être achevé car je reviens (très) vite avec une découverte privilégiée des ateliers Jouret ainsi qu’une balade insolite et gourmande dans le passé de Roubaix. Si vous souhaitez encourager 3 raisons pour, vous pouvez partager nos articles sur vos réseaux, en parler autour de vous, utiliser sans réserves la barre de recherche tout en bas (cliquez sur le + du triangle noir) pour planifier vos balades… Votre soutien est précieux !
A reblogué ceci sur Le rivage soucieuxet a ajouté:
Très intéressant, merci !
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