Gand n’a rien à envier à ses grandes soeurs, à savoir la romantique Bruges, la pittoresque et anglo-saxonne Ostende ou encore l’européenne Bruxelles. Culture, rêverie et éthylène : trois ingrédients qui caractérisent bien notre séjour.
Textes par Marc (du blog culturel anglophone Slow Culture) et photos par Aurélie (auteur du blog 3 raisons pour).
RAISON 1 : si l’on a tous quelque chose en nous de Tennesse, on a tous quelque chose en nous de Gand. Loin d’être vertigineuse, l’architecture gantoise est riche, et permet à chacun de se laisser aller à souvenirs et références personnelles.
Flammande, gothique, colorée, incongrue, cohérente, les adjectifs et paradoxes ne manquent pas. Vous ne trouverez pas à Gand une Californie démesurée, mais une ville discrète qui ne demande qu’à être animée de vos pas. Les longues rues et avenues aussi moyenâgeuses que propres et pavées mènent à des délices dans lesquels on ne se perd pas, mais par lesquels on se retrouve. Difficile de prêter attention à la circulation les yeux rivés au ciel, et il y a fort à parier que même un séjour à l’hôpital pourrait enrichir votre séjour, visuellement. Que la grisaille ne vous décourage pas : designer boutiques, cathédrales, églises et marchés couverts vous feraient vite regretter l’achat d’un parapluie.
RAISON 2 : Seattle a son Gum Wall, Berlin les vestiges de son Mauer, Gand a son Graffitistraatje. Ni plus, et surtout pas moins.
Cet espace de liberté proposé aux peintres, graffiti artists et décorateurs locaux a tout d’un long fleuve tranquille loin du tumulte : on se plait facilement à longer cette grande allée colorée, on s’abandonne volontiers à chercher des bribes de vie dans lesquelles on peut se reconnaître. Cette balade d’une dizaine de minutes est ponctuée de rencontres, de souvenirs, de passion, d’évasion, de bons plans suggérés.
RAISON 3 : si romantisme, bonne chère et joie de vivre avaient un lieu privilégié dans leur exécution, ce serait barrazza. Ce bar intimiste sévit le jour et la nuit pour le grand bonheur des touristes ET des locaux, attractivité et authenticité oblige.
Que la généreuse carte ne vous impressionne pas, 6 pages justifient amplement l’épicurisme qui s’annonce ! Des bières classiques aux micro brasseries obscures en passant par des délices locaux reconnus internationalement, les verres s’enchaînent avec une belle vue sur l’Escaut, ou la Lys (idlr; ignorance de la rédaction). Le privilège n’est pas qu’éthylique, loin de là : de nombreuses embarcations passent, et les moussaillons émerveillés (ou ennuyés) apportent rythme au moment.
BONUS DUHAMEL : le sol colle. Les commandes sont approximatives. Le barman plus que brumeux. Le résultat est cependant certain : la sélection de genièvres arrangés de chez Dreukelpot ne vous laissera pas indifférent(e).
Des arômes les plus classiques (violette, citron) aux plus exotiques (mangue, passion) en passant par les plus distingués (iced coffe, tiramisu), textures douces, sirupeuses et généreuses se succèdent dans votre bouche pour un ballet de l’alcoolémie plus qu’appréciable. 12 shots et 30€ plus tard, nous sommes conquis et titubons.
Un énorme merci à Antoine sans qui ce bonus (pourtant majeur) n’aurait été vécu ou écrit. 💓🍻