Si certains nourrissent depuis leur plus tendre enfance le rêve de devenir astronaute, le mien était plus modestement de visiter le Moderna Museet de Stockholm. Fascinée par les célébrissimes nanas de Niki de Saint Phalle, une passion que j’avais d’ailleurs partagée ici, je rêvais depuis des décennies de marcher sur les traces de cette artiste féminine et féministe. Car c’est quand même dans le musée d’art moderne de Stockholm qu’elle avait choisi de présenter en 1966 l’une de ses œuvres les plus monumentales, à savoir une opulente créature de 28 mètres de long, conçue comme une ode à la liberté. Elle s’appelait Hon. Et elle m’a donné envie de connaître la Suède.
RAISON 1 : ce sont justement les œuvres de Niki de Saint Phalle et de son mari Jean Tinguely qui accueillent les visiteurs aux abords du Moderna Museet. Autant dire que l’expérience débute sous les meilleurs auspices ! La météo était certes pluvieuse en ce jour d’octobre, mais les couleurs ont eu vite fait de réchauffer l’atmosphère. À peine remise de cette première joie, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant qu’un Calder et qu’un « Déjeuner sur l’herbe » version Picasso nous attendaient également sur le chemin du musée.










RAISON 2 : les collections du Moderna Museet font tourner la tête et pour cause : quel magnifique témoignage de l’art du XXe siècle ! Et il est bien difficile de ne pas sombrer dans un indigeste name dropping à la vue des œuvres, toutes plus fabuleuses les unes que les autres. De l’invention du cubisme par Braque et Picasso, à la création de l’art contemporain avec les ready made de Marcel Duchamp, il y a vraiment du beau monde. S’il fallait un argument supplémentaire pour vous convaincre que Stockholm est vraiment une ville cool, sachez que l’accès aux collections permanentes du musée est gratuit.
RAISON 3 : dernière raison et pas des moindres, le restaurant du musée. Parce que sur ce blog on aime autant se régaler avec les yeux qu’avec les plaisirs du palais et que tels émois méritent bien une pause gourmande. Surtout quand les baies vitrées offrent une vue (et quelle vue) sur la ville. Toutes les conditions sont réunies pour prendre le temps de savourer un risotto et un kombucha et de reconnaître que nous sommes vraiment chanceux d’être ici, dans ce musée, dans cette ville, loin de l’Hexagone.
BONUS WASA : le restaurant dispose d’une baie vitrée orientée notamment sur le Vasa Museum, situé sur l’île toute proche de Djurgården. Une occasion en or de faire la photo du siècle d’une tartine WASA devant le Vasa. Cette blague épouvantablement nulle (mais drôle) méritait bien un bonus, non ? Si.

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