3 raisons pour… atteindre la plénitude parmi les sculptures d’Isamu Noguchi

C’est la toute première rétrospective qui lui est dédiée dans l’Hexagone. Célèbre pour ses lampes en papier Akari, connu pour avoir été l’assistant de Brancusi, créateur de costumes pour la chorégraphe Martha Graham, sculpteur voyageur, pionnier de la sculpture sociale… Isamu Noguchi est enfin mis en lumière à sa juste valeur. Et c’est évidemment au LAM de Villeneuve d’Ascq que vous pourrez découvrir à votre tour l’œuvre de cet artiste de génie (quel musée, décidément !). J’espère de tout cœur que ces trois raisons parviendront à vous convaincre de vous y rendre et sauront rendre compte de la vive émotion ressentie lors de ma visite. En route pour une plongée jubilatoire dans un monde de courbes douces et audacieuses.

RAISON 1 : des formes organiques au plus près de la nature, du corps et leurs mouvements

Kaléidoscopique et fantastique, l’œuvre de Noguchi continue encore à influencer artistes comme designers. Et pour cause : à ses débuts, alors que la référence en matière de sculpture n’était autre (et rien d’autre) que Rodin, le sculpteur s’est émancipé des codes grâce à des formes et des techniques radicales et surtout en opposition au bien-pensant. De quoi séduire les avant-gardes d’hier, d’aujourd’hui et demain. Mais ce qu’on saisit immédiatement à travers la visite de l’exposition « Sculpter le monde », c’est surtout sa propension à ouvrir le champ de la création. Et pour cela, à se servir des corps, de la nature et de leurs mouvements.

RAISON 2 : un sculpteur émérite touche-à-tout

Le travail de l’artiste est tout sauf borné. Son œuvre, pour le moins protéiforme, lui a ainsi permis de repousser les frontières de la sculpture. Déjà, en touchant à tous les médiums : métal, bois, pierre, lumière, papier washi, argile. Mais aussi en s’essayant avec succès à la création de costumes pour la chorégraphe Marta Graham ainsi qu’aux décors de ses spectacles. De l’art au design, il n’y a qu’un pas, que Noguchi a également franchi avec une aisance folle. La preuve avec deux exemples qui sont depuis devenus des références : la célèbre Coffee table et les lampes Akari inspirées par les lanternes japonaises artisanales (largement copiées par un géant suédois du meuble).

RAISON 3 : un minimalisme abouti et intemporel mis en lumière par une habile scénographie

L’exposition « Sculpter le monde » se vit (et se lit) comme dix chapitres aboutissant à un véritable panorama du travail de Noguchi. Si chacune des salles présente un nouvel environnement, un élément persiste : une scénographie au cordeau qui joue avec les lumières. Une habile présentation qui offre une réflexion supplémentaire aux volumes exposés. Ce travail de d’ombres et de lumières m’a saisie. Partout, je me suis amusée à guetter les silhouettes dessinées par les sculptures, telles des socles permettant de magnifier plus encore les œuvres d’art.

Merci encore au LAM pour cette visite aussi précieuse qu’enrichissante. Je ne peux que vous conseiller de profiter de cette exposition qui vient tout juste de débuter et qui sera présentée jusqu’au 2 juillet. Visiter le LAM, c’est aussi l’occasion de découvrir le tout nouvel accrochage de la collection permanente, à l’occasion du quarantième anniversaire du musée. Accrochage qui fera d’ailleurs l’objet d’un prochain article… À suivre !

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